dimanche 21 décembre 2008

Les folles aventures d'une première tempête au terminus, part. 2

Ouf, premier problème résolu.
Deuxième départ à 10h15. Cinq minutes de retard. Rien à en redire.
Troisième départ à 10h40. 10h35, l'autobus manquait toujours à l'appel. Ô mirâcle, mon bon ami de notre sainte-mère la répartion me téléphona lui-même pour m'annoncer la grande nouvelle: "Le départ de 10h40 aura du retard. Il vient d'avoir une crevaison, il doit donc retourner au garage, et on doit préparer un autre autobus pour qu'il vienne chercher les clients."
Youpi. J'annonça la triste nouvelle aux clients qui, compréhensifs et résignés, n'en firent pas un cas. Qui au monde peut-il prévoir une crevaison. La grande aiguille tourna, pour atteindre le fatidique moment de la demie-heure de retard. La demie heure semble symbolique lorsqu'il y a retard. Ça sonne le glas de la patience dans le cerveau des gens. L'autobus de Montréal arriva, et un chauffeur, qui n'était pas celui scédulé pour le départ en retard entra dans le terminus, et sema la confusion chez les usagers.
- Y'a un bus et un chauffeur, y'est où le problème?, me demanda un client, avec une lueur sombre et impatiente à l'oeil.
- Ce n'est pas le chauffeur désigné, probablement que le bon chauffeur arrivera bientôt pour prendre cet autobus, répliquai-je, sans trop savoir quoi dire de plus, et surtout ne sachant pas que le chauffeur présent sur les lieux était finalement celui qui allait vraisemblablement faire le départ. N'en sachant rien, j'eus tendance à répondre à l'homme en question avec une certitude de ce que j'avançai.
- Ouais mais y'a un chauffeur pis un bus. C'est tout ce qui nous concerne. Le reste, c'est pas notre problème. On doit aller à Montréal, me répliqua-t-il, sur un ton quelque peu agressif.
- Techniquement, c'est pas le problème du chauffeur qui vient de finir son quart de travail non plus, ni celui de celui qui a eut le flat, ni même le mien, ni même celui du garagiste, ni même celui du temps lui-même, pensai-je en mon fort intérieur. Me calmant, je répondis simplement:
- Ça ne devrait pas tarder que l'autre chauffeur arrive.
Le client me cracha à la figure. Symboliquement parlant. Ses yeux me cracha à la figure plutôt.
Finalement, le chauffeur sur place vint annoncer son départ, contredisant toute mon argumentaire faite il y avait de cela deux minutes, me laissant seule avec le regard de conquistador du client de tantôt. À suivre...

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