*** Je tenterai d'écrire un texte posé, respectueux
et qui prend en compte
toutes les parties du problème. ***
et qui prend en compte
toutes les parties du problème. ***
Depuis dimanche passé, les circuits de la ville de Joliette ont changés. Heures, arrêts, trajets, du tout au tout. Le système de transport précédent datait de plusieurs années, et n'avait pas été changé, ni retouché depuis une vingtaine d'années. Alors les responsables de ce dit transport ont décidé de le remettre à jour.
La clientèle actuelle de ces transports est, en majorité, des personnes âgées. Viennent de près les étudiants du Cégep et les mères monoparentales. Tenons-nous-en aux personnes agées, car se sont plus elles qui ont de la difficulté à saisir les nouveaux changements. Elles prennent le même autobus, aux mêmes heure depuis vingt ans, donc on peut comprendre le débousselement de ces nouveaux circuits.
Y'a du bon et du mauvais dans ces changements. Les autobus déservent plus loin dans les paroisses, et commencent et finissent plus tard. Cependant, dans le jour, il y a des lacunes quand aux transferts et au temps entre deux départ. Le choix est plus restreint lorsque nous ne sommes pas dans les heures de pointe. Alors les usagers appellent pour relever ces erreurs, ces accrochages, car ils sont les mieux placés pour les déceler. Toutes les plaintes sont prises en note, données à qui de droit, et je suis persuadée qu'il y aura des changements apportés. C'est normal, c'est tout nouveau, c'est du tâtonnement, une période d'essai.
Ouais. Ça c'est en théorie. Ça c'est qu'est-ce qui se passe, oui, mais sans considérer le facteur humain des parties impliquées. Car oui, tout se replacera en faisant cette roue de on-essaie/on-recueille-les-plaintes/on-modifie. Par contre, faudrait peut-être commencer à respecter l'autre. On s'en sortirait tous plus indemnes.
Pourquoi? Voici:
Il y a 4 parties impliquées:
Ensuite, nous avons le chauffeur, qui lui aussi est à bout de recevoir des plaintes à tout bout de champs et ce, d'une façon qui n'est aucunement joviale. Il finit par passer une journée de marde lui aussi et finit par envoyer chier le client, ou du moins, être bête/impoli/irrespectueux.
La préposée du terminus, moi pour le moment, elle aussi est à bout en crisse de recevoir des plaintes. En fait, ce n'est pas de recevoir des plaintes qui la dérange, car quand elle est bien formulée, brièvement, sans états d'âme, aucun problème. C'est sa job après tout. Mais quand elle se fait déchirer le tympan par le client, quand elle se fait crier des bêtises, quand elle se fait niaiser pendant 20 minutes à se faire radoter la même affaire, elle finit par avoir fortement envie de raccrocher la ligne/être bête à son tour/pleurer. À tout le moins, dans son fort intérieur, elle gueule après le client. Elle le traite de un ou deux noms en-tout-cas.
Finalement, le responsable des circuits. Il a essayé de faire quelque chose pour améliorer, voit qu'il a des lacunes, doit rappeler tous les clients qui ont fait des plaintes, et j'imagine que les clients, quand ils parlent directement au responsable, ils doivent s'en donner à coeur joie. Je ne suis pas dans ses shorts, mais il doit avoir envie de tuer lui aussi à certains moments.
On s'entend tu pour dire que tout le monde retourne chez eux avec un face d'air bête pis un fardeau d'écoeurantite aigue à la fin de la journée?
Pourtant, si TOUS les partis prenaient VRAIMENT en considération les autres, peu importe leur propre condition et humeur du moment, si tout pouvait se faire dans le respect, crisse qu'on se sentirait tous mieux! Le client appelle calmement au terminus pour faire sa plainte, le chauffeur et la préposée répond calmement au client, etc. merde! juste ne pas penser seulement à soi et à son problème imminent!
C'est pourquoi que je les toffes les osties d'appels de 20 minutes. Parce que oui, c'est long et c'est une perte de temps, mais c'est ma job pis la personne au bout du fil a raison de pas être contente et d'avoir envie d'en parler. Alors quand je m'enligne pour raccrocher ou dire une bêtise, je pense à ce qu'elle a vécut pis j'ravale.
Elle pourrait faire la même chose aussi, et ne pas penser qu'elle est la seule à faire une plainte, et que j'ai eu mon quota d'engueulade.
Bref, j'commence à radoter.
Fallait que ça sorte. Demain, 14h, j'tombe en congé jusqu'à l'autre samedi. Avec la semaine qu'on a eu ici, je dis: "Merci Jésus."
La clientèle actuelle de ces transports est, en majorité, des personnes âgées. Viennent de près les étudiants du Cégep et les mères monoparentales. Tenons-nous-en aux personnes agées, car se sont plus elles qui ont de la difficulté à saisir les nouveaux changements. Elles prennent le même autobus, aux mêmes heure depuis vingt ans, donc on peut comprendre le débousselement de ces nouveaux circuits.
Y'a du bon et du mauvais dans ces changements. Les autobus déservent plus loin dans les paroisses, et commencent et finissent plus tard. Cependant, dans le jour, il y a des lacunes quand aux transferts et au temps entre deux départ. Le choix est plus restreint lorsque nous ne sommes pas dans les heures de pointe. Alors les usagers appellent pour relever ces erreurs, ces accrochages, car ils sont les mieux placés pour les déceler. Toutes les plaintes sont prises en note, données à qui de droit, et je suis persuadée qu'il y aura des changements apportés. C'est normal, c'est tout nouveau, c'est du tâtonnement, une période d'essai.
Ouais. Ça c'est en théorie. Ça c'est qu'est-ce qui se passe, oui, mais sans considérer le facteur humain des parties impliquées. Car oui, tout se replacera en faisant cette roue de on-essaie/on-recueille-les-plaintes/on-modifie. Par contre, faudrait peut-être commencer à respecter l'autre. On s'en sortirait tous plus indemnes.
Pourquoi? Voici:
Il y a 4 parties impliquées:
- Le client, qui se fait imposer ces nouveaux circuits.
- Le chauffeur, qui doit dealer en direct avec le client.
- La préposée du terminus, qui doit recueillir les plaintes.
- Le responsable du circuit, qui reçoit les plaintes et doit trouver des solutions.
Ensuite, nous avons le chauffeur, qui lui aussi est à bout de recevoir des plaintes à tout bout de champs et ce, d'une façon qui n'est aucunement joviale. Il finit par passer une journée de marde lui aussi et finit par envoyer chier le client, ou du moins, être bête/impoli/irrespectueux.
La préposée du terminus, moi pour le moment, elle aussi est à bout en crisse de recevoir des plaintes. En fait, ce n'est pas de recevoir des plaintes qui la dérange, car quand elle est bien formulée, brièvement, sans états d'âme, aucun problème. C'est sa job après tout. Mais quand elle se fait déchirer le tympan par le client, quand elle se fait crier des bêtises, quand elle se fait niaiser pendant 20 minutes à se faire radoter la même affaire, elle finit par avoir fortement envie de raccrocher la ligne/être bête à son tour/pleurer. À tout le moins, dans son fort intérieur, elle gueule après le client. Elle le traite de un ou deux noms en-tout-cas.
Finalement, le responsable des circuits. Il a essayé de faire quelque chose pour améliorer, voit qu'il a des lacunes, doit rappeler tous les clients qui ont fait des plaintes, et j'imagine que les clients, quand ils parlent directement au responsable, ils doivent s'en donner à coeur joie. Je ne suis pas dans ses shorts, mais il doit avoir envie de tuer lui aussi à certains moments.
On s'entend tu pour dire que tout le monde retourne chez eux avec un face d'air bête pis un fardeau d'écoeurantite aigue à la fin de la journée?
Pourtant, si TOUS les partis prenaient VRAIMENT en considération les autres, peu importe leur propre condition et humeur du moment, si tout pouvait se faire dans le respect, crisse qu'on se sentirait tous mieux! Le client appelle calmement au terminus pour faire sa plainte, le chauffeur et la préposée répond calmement au client, etc. merde! juste ne pas penser seulement à soi et à son problème imminent!
C'est pourquoi que je les toffes les osties d'appels de 20 minutes. Parce que oui, c'est long et c'est une perte de temps, mais c'est ma job pis la personne au bout du fil a raison de pas être contente et d'avoir envie d'en parler. Alors quand je m'enligne pour raccrocher ou dire une bêtise, je pense à ce qu'elle a vécut pis j'ravale.
Elle pourrait faire la même chose aussi, et ne pas penser qu'elle est la seule à faire une plainte, et que j'ai eu mon quota d'engueulade.
Bref, j'commence à radoter.
Fallait que ça sorte. Demain, 14h, j'tombe en congé jusqu'à l'autre samedi. Avec la semaine qu'on a eu ici, je dis: "Merci Jésus."
1 commentaire:
Pauvre chère... Je compatis sincèrement! Mais au moins, si ça t'encourage, dis-toi que (comme le titrait le merveilleux journal L'Action récemment), tu aides à ce qu'à Joliette, "le transport en commun entre dans les années 2000". Yeah! On est en 2009!!! Y'est pas à peu près temps! Merci du fond du coeur pour ton travail humanitaire!
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